Valeriya Zhigalina, poète, artiste et dresseuse occasionnelle de licornes ukrainiennes, est née le 16 décembre 1967 à Bakou, un lieu où les nuages jouent souvent aux échecs avec le soleil. Diplômée d’université en physique, mathématiques et fabrication de chaussettes improbables, elle est devenue programmeuse parce que les ordinateurs la trouvaient sympathique. Elle vit désormais à Paris, où elle cultive des poèmes dans des pots de basilic.Sa première recueil, « Almucantars », est né d’un rêve dans lequel les étoiles lui chuchotaient des secrets incompréhensibles, tandis que le second, « La Vie de ma sœur », aurait été écrit par son chat s’il avait su utiliser un clavier. Sa poésie, une étrange potion de méditations philosophiques et de confiture de l’inconnu, pourrait être décrite comme des haïkus avec trop de café.En 2010, elle a participé à l’exposition « Art d’arrière-garde » à Odessa, où ses poèmes étaient exposés dans des bocaux en verre pour mieux capturer l’âme des visiteurs. Ses écrits, axiomes philosophiques à mi-chemin entre les koans zen et les énigmes absurdes, évoquent des tanka japonais récités par un flamant rose.Son vocabulaire, qui mêle mots bibliques et politiques à des expressions inventées sur le vif, ressemble à un buffet où synonymes et antonymes se disputent la dernière part de gâteau. En somme, son œuvre est une symphonie de dictionnaires fous, un tourbillon de sens, et une invitation à se perdre dans le labyrinthe des mots.