Explore Poetry Collections
Ma jambe droite ne veut absolument pas dormir
Ma jambe droite ne veut absolument pas dormir,
Elle veut aller se promener,
Ou peut-être s’envoler.
Je ne peux lui résister,
Je n’ai pas la force de lutter.
Vole, ma jambe,
vole, vole, vole.
Maman, les gens sont si méchants,
Ils cassent des parapluies,
Quand je monte dans le trolleybus.
Les parapluies ne leur servent plus.
Mon chéri, ils ne sont pas méchants,
Ils protègent leurs yeux,
Ils ont de grands yeux,
Comme les oreilles d’un éléphant.
Ils les agitent,
Pour le vent et pour le sommeil,
Où ma jambe droite se promène.
Achète une barre de chocolat avec Marie-Antoinette
Achète une barre de chocolat avec Marie-Antoinette,
Dans ce lieu historique,
Où l’on lui coupa les cheveux,
Pour mieux trancher la tête de Marie-Antoinette.
Achète ce joli éventail avec Marie-Antoinette,
Dans ce lieu historique,
Où il y avait un coffre avec les affaires de Marie-Antoinette,
Deux bas et une jupe,
Et c’était tout ce qu’il lui fallait.
De toute façon, ils lui couperont la tête,
À Marie-Antoinette.
Ce serait mignon
D’acheter une petite guillotine avec Marie-Antoinette,
Dont la tête tombe.
Liberté, liberté, liberté,
Voici le prix à payer.
Les grandes villes
Les grandes villes,
Où l’on peut seulement se tenir debout
Pour atteindre l’échafaud
De l’unique étoile.
La foule a toujours raison,
Un jour, j’étais la foule,
Je bourdonnais et je parlais,
Je parlais à moi-même.
Oh, ce merveilleux débat,
Cette découverte soudaine,
Les portes et les serrures qui cèdent.
Sur les bannières brille,
Va, va vers la brèche.
Comme il est beau que la rivière
Prenne les gens dans ses bras
Et les porte.
Où allez-vous ?
Quel monde magique !
Je sais qu’il existe un lieu
Parmi les branches des arbres,
Comme une brise dans les feuilles,
Comme un papillon dans la main.
Mais on peut seulement se tenir debout
Pour atteindre l’échafaud
De l’unique étoile.
Les scientifiques ont prouvé que les hippopotames volent
Les scientifiques ont prouvé que les hippopotames volent,
Quand ils partent au galop.
Moi aussi, je sais voler,
Je démarre de mon lit,
Je me heurte au plafond,
Puis à la fenêtre,
Et je prends de l’altitude.
C’est tellement pratique,
On atteint vite l’objectif fixé.
L’air frais, c’est sublime,
Les arbres, les champs, les fleurs,
Les fontaines et les étangs.
Je comprends parfaitement les hippopotames.
Mais les scientifiques viennent à peine d’ouvrir les yeux,
Des sauvages, ces gens-là.
De quoi parler davantage ?
Paris est un quartier sur roues
Paris est un quartier sur roues,
Qui roule autour de toi.
Paris donne la liberté,
À des millions de personnes,
Et tout cela, c’est moi.
Je me reflète en toi, inconnu,
Comme la lune se reflète dans la Seine.
Je freine,
Et toi, tu sais déjà,
Va tout droit, la sortie est là.
Français imaginaire, racine carrée,
Le nouveau héros du nouveau jour,
Caché en zéro par la partie réelle,
Caché en moi,
Comme la lune dans la Seine.
Danse du taureau minoen
Danse du taureau minoen
Sont sacrifiés
hommes et femmes
Maison de fous postmoderne virtuelle
Concert de rock sur les os
La Croix Rouge désavouée
Tu ne peux pas chercher de sens
Où il n’est plus
Le silence de l’abîme est effrayant
Dieu
Nos systèmes de tir de roquettes fonctionnent
Que ta volonté soit faite
Partout
Van Gogh a caché les étoiles dans ses dentelles
Le luciole nocturne et
La petite bonnet pour le sommeil,
Van Gogh a caché les étoiles dans ses dentelles,
Des guirlandes étoilées,
Sur lesquelles volent les oiseaux célestes.
Pour connaître les frontières,
Il faut d’abord se limiter.
Le Père Noël a plaisanté avec nous,
Décorant l’arbre des fruits de la connaissance.
La curiosité divine
Détruit et guérit
Tout le parcours de l’humanité,
Un festin de désobéissance.
L’oreille sauva Vincent
L’oreille sauva Vincent
De l’agitation de l’âme.
Je suis allongé sur le lit,
Mes jambes épuisées au-delà de la mesure.
Qui a osé, allongé,
Regarder audacieusement les cieux ?
Aucune promesse n’a été faite,
Et pourtant, là-bas, réside la beauté.
Sur la carte mère,
Nous façonnons des mondes,
Créant de nouvelles âmes,
La clé d’un jeu réussi.
Je m’enfonce dans le sommeil,
Tandis qu’un autre ouvre ses yeux.
Je remets mon esprit entre tes mains,
Que ta volonté soit faite,
Pour l’éternité, ma volonté est la tienne.
Ne me dis pas
Ne me dis pas
Oh j’aime les fleurs
Et ne le répète pas
Je regarde au cœur du problème
J’aime les fleurs
Et je regarde l’essence même du sujet
J’aime les fleurs
Et je regarde l’essence même du sujet
J’aime les fleurs
Et je regarde l’essence même du sujet
J’aime les fleurs
Et je regarde l’essence même du sujet
Avec une poutre, le coucou crie
Avec une poutre, le coucou crie.
Un garçon espiègle nous a jetés dans ce monde comme de la dynamite dans l’eau.
Un prototype bipolaire
Est électrocuté de part en part
Tombant du ciel dans l’abîme avec un flot d’étoiles brillantes.
Un processeur en surchauffe
L’eau bout dans mes veines
Ce que le coucou crie
Ce que l’âme tait.
Ma sœur, ma vie, nous dansons ensemble
Ma sœur, ma vie, nous dansons ensemble,
Sur l’herbe douce, sur la glace froide,
Parfois dans un rythme effréné, parfois je vole,
Et en tombant dans l’eau, je regarde l’éternité.
L’expérience et la sagesse – tout est inutile,
Quand tes combinaisons sont un million.
Seul un miracle peut sauver, peut-être ta grâce,
Peut-être suis-je en train de rêver, et tu n’es qu’un songe.
Des miettes tendres issues des pépins des pommes d’Adam
Des miettes tendres issues des pépins des pommes d’Adam,
Et toi, DJ, voilà le destin qui t’échoit.
La Voie lactée enfante, du paradis comme de l’enfer,
Des champs qui s’élèvent, cramoisis comme le pavot en fleur.
À peine tournée vers la lumière, la fleur d’un rouge éclatant,
Sur ses pétales brûle l’étendard de l’amour.
Elle ignore d’où ses racines se nourrissent
Des sucs sombres et pourprés, presque noirs, de la terre.
C’est un conte,
Une illusion,
Point de peur à avoir.
Mark Twain nous l’a déjà conté dans les moindres détails.
La manne céleste rassasiera les enfants affamés d’Adam,
Tant d’années encore à marcher à travers les champs en fleurs.
Les émotions ont une texture
Les émotions ont une texture,
Les mots, une géométrie.
J’aime ces figures,
Figures d’amour, figures de langage.
Notre amour est éternel,
Malgré l’imperfection,
Car dans notre champ éthéré
Se trouvent les traces de toute l’humanité.
Et si l’on s’efforce de penser positivement,
On peut élever les vibrations
Jusqu’à la puissance divine.
Devenir des supraconducteurs
En abolissant toute résistance.
Quant à savoir que faire de la réalité,
Je l’ignore encore.
Nos réactions, nuages et rêves
Nos réactions — nuages et rêves.
Une chaîne de réactions de réactions.
Nous plongeons dans ces réactions,
réfléchissant à notre manière de répondre à ce qui nous entoure.
Nous apprenons à réagir à nos propres réactions.
Nous ne réagissons pas,
nous ne précipitons pas la pensée.
Nous observons simplement.
Lorsque nous observons les réactions aux réactions,
notre attention s’affine.
Les réactions sont comme des rêves et des nuages :
elles viennent et repartent,
et moi, je demeure.
Il faut détacher l’attention des réactions :
observer l’émotion,
la formuler en pensée,
et la laisser aller, comme rêves et nuages.
Dans le flux des pensées et des réactions,
les pensées deviennent de plus en plus légères,
les émotions de plus en plus sensibles.
Alors, nous commençons à percevoir l’observateur,
qui est en réalité l’espace même.
Nos observations sont un miroir :
nous y voyons non seulement le reflet,
mais aussi le miroir lui-même.
Nous détachons notre attention de l’extérieur
tout en gardant la vigilance,
pour y revenir plus tard.
Notre attention devient plus subtile,
plus attentive,
enrichissant notre perception.
Nous devons nous élargir, nous détendre,
purifier notre agitation.
Le problème n’est pas ce qui pénètre en nous,
mais la manière dont nous y réagissons.
Plus tôt nous réagissons aux réactions,
moins nous dépensons d’énergie.
C’est ce qu’on appelle la pleine conscience.
Et peu à peu, notre vigilance se reflète dans nos actions,
leur donnant plus d’efficacité.
Mon petit livre-apaisement
Mon petit livre-apaisement,
le feuillage, le soleil, et toi.
Les vastes étendues du ciel,
nos rêves à tous deux.
Ô ma douce barque,
mon petit navire bleu d’âme et de lumière,
tu m’emportes vers l’éternité sans impôts,
vers la liberté juridique,
vers un État sans frontières,
où il n’est point de chagrin,
où le cœur ne se serre pas
au bruit d’un coup frappé à la porte,
où les lettres de bonheur
scellées d’armoiries n’arrivent jamais.
Ici, dans les vagues de l’océan d’amour et de joie,
il est une liberté de tout,
même du drapeau de résidence.
Rien que le feuillage, le soleil… et toi.
C’est simplement un jeu
Seigneur, c’est notre terre à nous deux,
en elle vivent ta beauté et la mienne.
Je sais : c’est ton amour,
c’est ta coupe,
unique pour toi et pour moi.
Nous devons, toi et moi,
la boire jusqu’à la dernière goutte.
Ici, les âmes égarées de la nuit
préparent leur coupe avec du sang,
et que cette coupe passe
loin de toi et de moi.
Les fées des forêts rassemblent
la coupe d’avant l’aube, faite de rêves divins.
C’est simplement un jeu,
c’est ta volonté et la mienne.
Tout est trop quantique autour
Tout, autour, est trop quantique,
on y observe les signes d’un effondrement spontané.
Nous ne pouvons compter que l’un sur l’autre, mon amour,
nager dans le courant,
en nous offrant mutuellement le dos.
Il y aura assez de soleil pour tous,
même si l’on impose des taxes sur la lumière et l’air.
Nous respirerons à tour de rôle,
nous transmettant nos soupirs.
Le monde devant nous est un livre ouvert :
deux couches très fines d’un réseau atomique,
posées l’une sur l’autre,
non parfaitement alignées,
pour créer l’état d’un effet quantique fractionnaire.
Seigneur Jésus-Christ, lumière aux yeux verts
Seigneur Jésus-Christ, lumière aux yeux verts,
tu es présent partout,
seulement tu n’es pas dans les ténèbres.
La vérité est unique :
entre dans mon cœur
pour me sauver,
pour sauver le monde entier.
Ô Dieu, cette terre n’est que le commencement du ciel.
Garde-nous tout au long du jour,
et ressuscite-nous tous.
Nous, deux aventuriers
Nous sommes deux aventuriers,
des rêveurs venus des cieux,
revenus sur Terre
pour vous jouer un blues.
Et tout ce qui nous retient ici
n’est ni une chanson, ni un rêve,
ni le vent, ni le soleil,
mais seulement l’amour.
L’amour qui met le monde en mouvement,
qui soutient les nuages.
Mon amour, mon chéri,
l’amour… l’amour seul.
La maladie terrestre, névrose topologique
La maladie terrestre — une névrose topologique,
un jouet de l’effroyable existence,
la victoire de l’absurde sur la réalité.
Parmi un million de variations,
la meilleure est la tienne.
On y a accolé une échelle
pour que tu puisses t’élever.
L’univers est une machine à fabriquer des dieux,
et tout autour — des témoins venus des angles de vue les plus divers.
Tu y parviendras,
sinon, à quoi bon ce jeu ?
Et puis, tout est si beau, jusqu’à l’hystérie.
Le monde est parfait, comme un immense tremplin :
le complexe s’y révèle simple et génial.
La barbarie de la spécialisation a voilé les regards,
mais toi, philosophe,
il t’est facile d’y voir clair.
Demander à ne pas douter celui qui ne doute pas
Demander à ne pas douter
celui qui ne doute pas,
c’est l’amener à douter.
Car le doute est précisément la porte de la vérité.
La vérité, c’est ce dont on peut penser et agir
uniquement en y croyant.
Pour celui qui croit,
le temps n’est qu’un instant,
même si passe une année
ou une décennie.
Que l’année à venir devienne
l’étape ultime de l’accomplissement :
la foi véritable,
la vérité fidèle.
Pensées – vibration
Les pensées – vibration,
créant nos mondes intérieurs et extérieurs.
On pourrait contempler sans fin
la course des gouttes
sur la vitre d’automne.
Nous nous sommes dissous dans les gadgets…
Quel goût a donc la lumière blanche ?
Ici, tous sont vainqueurs,
nul n’est vaincu.
La lumière du soleil, comme une petite pièce,
s’est reflétée dans une goutte de pluie.
Le temps n’existe pas :
il n’y a que les processus
qui se déploient autour de nous.
Je peux te reconnaître
Je peux te reconnaître
par le nombre π en format binaire,
car nous ne sommes pas banals, mais universels.
Même si ta géométrie est courbée,
mon unité imaginaire te trouvera,
et nous nous unirons en un seul motif,
notre esprit idéal contemplant les vérités
dans un ordre intemporel.
Il dit que la vie est un rêve,
et que la mort est l’éveil, le commencement du chemin.
Qu’emporterons-nous avec nous ?
Rien d’autre que des sentiments, des émotions,
l’état de notre amour
L’humanité n’a pas sombré dans le désespoir
L’humanité n’a pas sombré dans le désespoir,
elle possède suffisamment d’optimisme.
Verse, s’il te plaît, une tasse de thé :
nous allons boire et nous réjouir.
Tout est créé parfaitement,
même si cela semble contradictoire.
Verse encore, s’il te plaît, du thé :
il faut passer entre Scylla et Charybde.
Le grand inquisiteur du retour éternel,
c’est l’obéissance extrême et le manque d’audace.
Verse, s’il te plaît, une tasse de thé :
nous allons créer.
L’inspiration est là.
Légère papillon de mon âme
Légère papillon de mon âme,
hier tu étais fragile comme une poupée.
Seigneur, ne prononce pas de mots magiques,
laisse-moi encore voler parmi les nuages.
Les hommes ont oublié comment dormir la nuit,
la lune les empêche de fermer l’œil.
Elle est notre mère attentive.
Ne dors pas, mon enfant,
il n’est plus temps de dormir :
le train est sorti pour rassembler les hommes.
Certains ont réussi à monter dans le dernier wagon.
Le soleil se lève,
il n’est toujours plus temps de dormir.
Le soleil est le père,
la lune est la mère.
Les scientifiques ont prouvé que les hippopotames volent
Les scientifiques ont prouvé que les hippopotames volent
lorsqu’ils passent au galop.
Moi aussi je sais voler,
mais je décolle depuis mon lit,
m’étant appuyé contre le plafond,
puis contre la fenêtre,
et enfin je prends de l’altitude.
Très pratique :
on atteint vite l’objectif fixé.
L’air frais est splendide,
les arbres, les champs, les fleurs,
les fontaines et les étangs…
Je comprends parfaitement les hippopotames.
Et les scientifiques viennent seulement de se réveiller.
Les gens sauvages…
Que dire de plus ?
Je reste fidèle à moi-même et j’observe au microscope
Je reste fidèle à moi-même et j’observe au microscope :
dans les champs subatomiques siège le Seigneur.
Il nous aime depuis toujours,
au niveau microscopique.
Les atomes sont ses troupeaux dociles
et ses guerriers intelligents.
Il nous regarde avec amour,
même si les champs fleurissent de balles traçantes.
Grâce à des dispositifs fondés sur les supraconducteurs,
on peut observer le phénomène de gravité,
pour les sujets assoiffés de vérité.
Dieu essuiera toute larme
et révélera à chacun ses cartes.
La crise est un catalyseur de croissance
dans le silence cohérent du quantique.
C’est le murmure de l’espace qui nous parle,
perfectionnant nos âmes.
Nous sommes des êtres spirituels éternels
Nous sommes des êtres spirituels éternels,
jouant aux parents, aux enfants et aux époux.
L’amour, c’est quand tu peux confier tes secrets à un ami.
Combien de vies sens-tu en toi
quand tu es heureux ?
L’amour, c’est quand je parle
avec étonnement,
avec admiration,
avec ravissement.
L’amour, c’est do ré mi,
do ré fa,
do ré sol.
L’amour, c’est quand tu as déjà tout,
Mais qu’il te faut si peu.
Vie, tu es un miroir pour le héros
Valeria Jigalinа
Le monde resserrait sa cravate
en une boucle temporelle.
Mon créateur, à partir de la poussière,
a tout recommencé.
Tu as le droit de ne pas être tolérant
envers tous les intolérants.
L’univers est un jeu des puissances supérieures.
Vie, tu es un miroir pour le héros.
Que puis-je encore faire pour toi ?
Ton reflet et moi, déjà nous sommes deux,
deux contre deux dans le jour sans fin.
S’évanouissent les ombres des cavaliers du temps,
venus des quatre dimensions, des quatre côtés.
Et le Seigneur dit :
« Va, sois heureux,
ne noue pas ta cravate en une boucle temporelle. »
La terre des merveilles sans freins
Dans le ciel bleu, des nuages blancs,
ce que l’avion a écrit là-haut…
Sois plus prudent dans tes paroles,
car je lis sur les lèvres.
Dans quel but vous a-t-on projetés ici,
embryons de rêves de tranchées ?
Un semeur, gris et ivre, erre,
mêlant dans sa main amis et ennemis.
Remplis mon verre, je t’en prie,
de ton amour sans limites,
d’un chant printanier,
de folie —
terre des merveilles sans freins.
La géométrie décrit à la fois la désintégration quantique
et la naissance de l’Univers
La géométrie décrit à la fois la désintégration quantique
et la naissance de l’Univers.
Je plonge dans tes yeux et je pense à l’éternité.
Les volumes des corps géométriques multidimensionnels
ont rempli nos étreintes.
Tu es aussi beau que Paris dans la fraîcheur du matin.
Il n’y a aucune barrière entre nous :
nous sommes un tout, yin et yang.
Quand je contemple ton ciel,
il me semble que cette profondeur est en moi.
Il n’est rien de plus beau que notre amour.
Toi et moi, en termes géométriques…
Mon bien-aimé,
mon Paris,
nos mains, nos yeux, nos lèvres,
nos baisers dans le lit.
Le cerveau humain n’est pas dans la tête
Le cerveau humain n’est pas dans la tête.
Il est porté par le vent venu de la mer Caspienne,
retombant en précipitations
sous forme d’idées délirantes
et d’actions apocalyptiques.
Jamais je n’ai vu le temps s’écouler à rebours.
Alors commande-toi donc une livre de thé
et incline la tête,
car le cerveau humain n’est pas en elle.
Et les pensées, elles, s’envolent
librement, comme bon leur semble.
L’espace n’a pas de parents
L’espace n’a pas de parents,
c’est pourquoi il les cherche partout.
Seul le Grand Souffle reste serein,
venant et s’en allant sans cesse.
Toi et moi sommes des voyageurs éternels
au milieu des flux et reflux.
Notre conte d’enfant
n’est compris que par les oiseaux et les poissons.
Pour nous, les bosquets du paradis :
nous changeons de corps,
les germes à la racine
dans l’unité ternaire.
Tu es mon père,
et je suis ta mère.
Les motifs de Turing
Les motifs de Turing,
modèles réaction-diffusion,
feu sur herbe sèche et
sauterelles en sueur.
Complexes et prévisibles,
les dessins de la paume
racontent ton passé et ton futur.
Quelles routes brûlent au napalm,
tracant l’histoire de ton pays ?
Comment voir le champ jaune
et le ciel bleu
dans les motifs de Turing,
la diffusion des cendres grises,
les taches de léopard sur la terre noire.
Univers – Bloc de l’espace quadridimensionnel
Univers – Bloc de l’espace quadridimensionnel,
une abeille dans un morceau d’ambre,
la physique marionnettique d’Einstein.
Tout est déterminé et existe toujours.
Tu dis : motifs dans le ciel, dispersion de l’eau rouge,
le rayon vert au crépuscule mène
à une dimension
où la guerre n’existe pas.
Nous sommes de la même sang,
coucher et lever de soleil sacrés.
Une tâche complexe nous attend :
profiter de la lumière des étoiles.
Éternité = une seconde,
monde quantique conscient,
version alternative de l’univers
où l’observateur est éternellement vivant.
Pourquoi le chat dort avec l’homme
Pourquoi le chat dort avec l’homme,
il dort avec l’homme,
il dort.
Il dort et ronronne,
il ronronne en dormant,
il ronronne,
il dort.
Le chat est en sécurité,
le chat n’a pas peur.
Le chat n’a pas peur de dormir avec l’homme,
de dormir,
de dormir et de ronronner,
de ronronner en dormant,
de dormir.
Chats courageux,
chats audacieux,
dormir avec l’homme,
dormir,
dormir et ronronner,
ronronner en dormant,
dormir.
L’amour réchauffe de la chaleur de la mer Méditerranée
L’amour réchauffe
de la chaleur de la mer Méditerranée.
Tant que le bien triomphe,
la simulation s’élargit.
La vie est une sainte power bank,
des bits d’esprit et de lumière,
un courant circule entre nous,
et la planète s’épanouit.
Allons, envolons-nous, toi et moi,
parmi les cordes des vagues.
Être trop sérieux maintenant,
c’est de bien mauvais ton.
Nous oublions le langage,
et les mouettes nous comprennent.
Tu te souviens, tu les nourrissais
sur le toit d’une tour.
Il manque des forêts à tous,
mais on les abat si fort
que les copeaux volent.
Nous ne pouvons pas y penser.
Nous oublions le langage.
Les jours où tous les mots s’accomplissent
Les jours où tous les mots s’accomplissent,
les jours où toutes les pensées se réalisent.
Comme ma tête est claire,
je pense positivement,
je pense en positif.
Comme il est difficile,
difficile de toujours penser en positif.
Comme ma tête est claire
d’une pensée positive.
Ma fenêtre est inondée de lumière
Ma fenêtre est inondée de lumière.
Je suis assise, je regarde au loin.
En ce moment, je gouverne les planètes.
Maintenant, maintenant, maintenant.
Dans chaque cellule de mon univers siège sur son trône l’amour.
Tout est inondé d’amour et de lumière.
C’est simplement l’amour, l’amour.
L’intuition des nombres
L’intuition des nombres,
L’intuition de l’espace.
L’été — flèche magique
Du royaume lointain.
Regarde ce ciel si bleu !
Mets tes lunettes — contemple.
Un intérêt profond,
Synonyme d’amour.
Un miracle éternel :
Que les miracles ne se produisent pas sans cesse.
L’été — flèche magique
Du royaume lointain.
Droits de l’esprit au-delà des droits du cœur
Droits de l’esprit au-delà des droits du cœur.
Au fond de chaque être, on sait sa valeur.
Chacun veut sauver son âme
Et ne pas voir sa vie s’éteindre en flamme.
Nous espérons qu’après la mort
Une vie meilleure nous attendra encore.
Pour ne pas mourir en vain,
L’espoir d’une vie future est bien sain.
Il est contre-nature de rester indifférent
Face à la perte de son être et à la menace du néant.
Sensibilité aux détails,
Étrange insensibilité à l’essentiel.
Notre monde est prêt pour la connaissance
Notre monde est prêt pour la connaissance.
Il se cache dans les bâtonnets d’une écriture,
dans les cahiers d’écolier.
Mais il demeure trompeur,
comme la lumière des étoiles
depuis longtemps éteintes,
qui brillent encore,
par grâce de lumière.
Deux, trois semaines, quarante ans,
le peuple d’Israël dans la manne blanche.
Le sable du désert, neige immaculée, —
on a soudain frappé à notre porte.
À l’envie des fugitifs et des esclaves,
le trident, sainte Trinité,
jaune et bleu, lumière blanche :
lumière de joie
et couleur de tristesse.
Quand le Soleil donne rendez-vous dans ma maison
Quand le Soleil donne rendez-vous dans ma maison,
je dis : Bienvenue !
Regardez donc qui est assis dans mon fauteuil :
c’est mon ami Pluton.
Alors, mes amis,
c’est le temps,
le moment est venu,
c’est l’heure du grand jeu.
Il fait froid,
il fait chaud,
Bienvenue.
Mon crayon est une visée
Mon crayon est une visée,
un monoculaire Sagem.
À sa pointe,
le métal s’est liquéfié.
Je me souviens, comme si c’était hier :
les yeux à demi couverts par ta paume,
tu brisais la lumière
et gouvernais le soleil.
L’amour débordait sur les places,
tu faisais tourner le monde,
invisible, muet, tapi dans les arbres et les fleurs.
Qui aurait cru…
Et pourtant toi —
comme un enfant tu pleurais
quand l’hymne s’élevait
et que le silence suspendait tout.
Quand tu tapes dans Google
Valeria Jigalina
Quand tu tapes dans Google :
« Quand il crèvera »,
aussitôt surgit Poutine.
Je ferme les yeux, je rêve :
la charogne est morte.
Les gens exultent,
tous s’appellent,
disent des bêtises,
s’échangent des félicitations,
pleurent de joie —
que dis-je,
sanglotent d’allégresse.
Des enfants portent des fleurs,
des femmes aussi,
et des hommes, avec des fleurs encore.
On offre des bonbons,
on verse du champagne.
Même les chats sont heureux,
et les chiens.
Je me suis égarée dans mon rêve,
et je pleure,
que dis-je,
j’éclate en sanglots.
Planète de lumière et de chaleur
Planète de lumière et de chaleur,
et de recharge électrique,
montagnes de béton et de verre —
mon aimé, nous jouons à cache-cache.
D’un sabre d’acier recourbé,
tu découpes les océans.
Moi, phare aux huit yeux,
je lèche les blessures de la mer.
Quelles fleurs écarlates surgissent
dans les champs de bataille,
lorsqu’un songe de l’avenir
apporte la vision de la lumière.
Le sel marin de mes larmes
se dépose sur la carapace du grand frère.
L’œil d’un papillon sauve une vie,
dans l’aile soulevée du vent.
Le carillon du réveil pour le matin
Valeria Jigalina
Le carillon du réveil pour l’aube,
afin de saisir la bonne nouvelle.
On enfile des écouteurs
qui triomphent de la mort.
Dans les alvéoles, les hommes sont enfermés,
et coule un miel d’ambre.
La lumière est alliée,
le vent prisonnier,
dans le maelström du monde.
La fin justifie les moyens :
c’est pourquoi craque dans l’ombre
la boue glacée, l’étang,
l’humidité dans la roue.
Où donc est la liberté ?
Là où la parole
se scelle dans YouTube,
comme une vache sacrée
qui crée son propre confort.
Trois cent dix mégapixels, mon œil vert diamant
Valeria Jigalina
Trois cent dix mégapixels, mon œil vert, diamant.
Rien n’étonne autant que les étoiles au-dessus des têtes
et les lois morales au-dedans de nous.
L’avenir est le sourire du chat qui s’efface dans le ciel.
Suis ta bonté,
quand commencera le jeu.
La loi morale est la demande d’un Père aimant,
qui jamais ne t’abandonnera,
dans les mégapixels de l’œil-diamant.
© Copyright: Valeria Jigalina, 2023
Luciole nocturne
Valeria Jigalina
Luciole nocturne,
et bonnet de sommeil.
Van Gogh a caché les étoiles dans ses dentelles,
guirlandes d’astres
où se posent les oiseaux du ciel.
Pour connaître les frontières,
il faut d’abord se limiter.
Le Père Noël s’est joué de nous,
ornant l’arbre des fruits de la connaissance.
La curiosité divine,
qui détruit et qui guérit,
traverse tout le chemin de l’humanité :
une fête de désobéissance.
© Copyright: Valeria Jigalina, 2023
À tous ceux qui croient en la victoire du castor
Valeria Jigalina
À tous ceux qui croient en la victoire du castor,
Faust épouse Marguerite.
Il y a une branche et l’oreille d’un âne,
le soleil suspendu à un fil d’araignée.
Comme sonne cette aube,
d’une voix pure de hobbit, d’elfe.
La lumière à peine éclaire,
et l’ombre obscurcit.
Et le Sacré-Cœur se dresse à l’horizon.
Numérisé par la lumière et les ténèbres
Valeria Jigalina
Numérisé par la lumière et les ténèbres,
le premier fut-il mot ou pensée ?
Partant, il revient à nouveau.
Triomphant de la mort, la vie renaît.
Tu ne dors pas,
je ne dors pas, mon cher.
Je compte les moutons dans la nuit,
les sauvant non par la pensée, mais par la parole.
La pensée les cherche dans le néant.
La nuit, très longue, trouvera sa résolution,
un troupeau de moutons innombrable.
La nuit, immense, oiseau noir,
et dans son œuf, l’oisillon blanc.
Ma jambe droite ne veut absolument pas dormir
Ma jambe droite ne veut absolument pas dormir,
Elle veut aller se promener,
Ou peut-être s’envoler.
Je ne peux lui résister,
Je n’ai pas la force de lutter.
Vole, ma jambe,
vole, vole, vole.
Maman, les gens sont si méchants,
Ils cassent des parapluies,
Quand je monte dans le trolleybus.
Les parapluies ne leur servent plus.
Mon chéri, ils ne sont pas méchants,
Ils protègent leurs yeux,
Ils ont de grands yeux,
Comme les oreilles d’un éléphant.
Ils les agitent,
Pour le vent et pour le sommeil,
Où ma jambe droite se promène.
Achète une barre de chocolat avec Marie-Antoinette
Achète une barre de chocolat avec Marie-Antoinette,
Dans ce lieu historique,
Où l’on lui coupa les cheveux,
Pour mieux trancher la tête de Marie-Antoinette.
Achète ce joli éventail avec Marie-Antoinette,
Dans ce lieu historique,
Où il y avait un coffre avec les affaires de Marie-Antoinette,
Deux bas et une jupe,
Et c’était tout ce qu’il lui fallait.
De toute façon, ils lui couperont la tête,
À Marie-Antoinette.
Ce serait mignon
D’acheter une petite guillotine avec Marie-Antoinette,
Dont la tête tombe.
Liberté, liberté, liberté,
Voici le prix à payer.
Les grandes villes,
Où l’on peut seulement se tenir debout
Pour atteindre l’échafaud
De l’unique étoile.
La foule a toujours raison,
Un jour, j’étais la foule,
Je bourdonnais et je parlais,
Je parlais à moi-même.
Oh, ce merveilleux débat,
Cette découverte soudaine,
Les portes et les serrures qui cèdent.
Sur les bannières brille,
Va, va vers la brèche.
Comme il est beau que la rivière
Prenne les gens dans ses bras
Et les porte.
Où allez-vous ?
Quel monde magique !
Je sais qu’il existe un lieu
Parmi les branches des arbres,
Comme une brise dans les feuilles,
Comme un papillon dans la main.
Mais on peut seulement se tenir debout
Pour atteindre l’échafaud
De l’unique étoile.
Les scientifiques ont prouvé que les hippopotames volent
Les scientifiques ont prouvé que les hippopotames volent,
Quand ils partent au galop.
Moi aussi, je sais voler,
Je démarre de mon lit,
Je me heurte au plafond,
Puis à la fenêtre,
Et je prends de l’altitude.
C’est tellement pratique,
On atteint vite l’objectif fixé.
L’air frais, c’est sublime,
Les arbres, les champs, les fleurs,
Les fontaines et les étangs.
Je comprends parfaitement les hippopotames.
Mais les scientifiques viennent à peine d’ouvrir les yeux,
Des sauvages, ces gens-là.
De quoi parler davantage ?
Paris est un quartier sur roues
Paris est un quartier sur roues,
Qui roule autour de toi.
Paris donne la liberté,
À des millions de personnes,
Et tout cela, c’est moi.
Je me reflète en toi, inconnu,
Comme la lune se reflète dans la Seine.
Je freine,
Et toi, tu sais déjà,
Va tout droit, la sortie est là.
Français imaginaire, racine carrée,
Le nouveau héros du nouveau jour,
Caché en zéro par la partie réelle,
Caché en moi,
Comme la lune dans la Seine.
Danse du taureau minoen
Danse du taureau minoen
Sont sacrifiés
hommes et femmes
Maison de fous postmoderne virtuelle
Concert de rock sur les os
La Croix Rouge désavouée
Tu ne peux pas chercher de sens
Où il n’est plus
Le silence de l’abîme est effrayant
Dieu
Nos systèmes de tir de roquettes fonctionnent
Que ta volonté soit faite
Partout
Van Gogh a caché les étoiles dans ses dentelles
Le luciole nocturne et
La petite bonnet pour le sommeil,
Van Gogh a caché les étoiles dans ses dentelles,
Des guirlandes étoilées,
Sur lesquelles volent les oiseaux célestes.
Pour connaître les frontières,
Il faut d’abord se limiter.
Le Père Noël a plaisanté avec nous,
Décorant l’arbre des fruits de la connaissance.
La curiosité divine
Détruit et guérit
Tout le parcours de l’humanité,
Un festin de désobéissance.
L’oreille sauva Vincent
L’oreille sauva Vincent
De l’agitation de l’âme.
Je suis allongé sur le lit,
Mes jambes épuisées au-delà de la mesure.
Qui a osé, allongé,
Regarder audacieusement les cieux ?
Aucune promesse n’a été faite,
Et pourtant, là-bas, réside la beauté.
Sur la carte mère,
Nous façonnons des mondes,
Créant de nouvelles âmes,
La clé d’un jeu réussi.
Je m’enfonce dans le sommeil,
Tandis qu’un autre ouvre ses yeux.
Je remets mon esprit entre tes mains,
Que ta volonté soit faite,
Pour l’éternité, ma volonté est la tienne.
Ne me dis pas
Ne me dis pas
Oh j’aime les fleurs
Et ne le répète pas
Je regarde au cœur du problème
J’aime les fleurs
Et je regarde l’essence même du sujet
J’aime les fleurs
Et je regarde l’essence même du sujet
J’aime les fleurs
Et je regarde l’essence même du sujet
J’aime les fleurs
Et je regarde l’essence même du sujet
Avec une poutre, le coucou crie
Avec une poutre, le coucou crie.
Un garçon espiègle nous a jetés dans ce monde comme de la dynamite dans l’eau.
Un prototype bipolaire
Est électrocuté de part en part
Tombant du ciel dans l’abîme avec un flot d’étoiles brillantes.
Un processeur en surchauffe
L’eau bout dans mes veines
Ce que le coucou crie
Ce que l’âme tait.
Ma sœur, ma vie, nous dansons ensemble
Ma sœur, ma vie, nous dansons ensemble,
Sur l’herbe douce, sur la glace froide,
Parfois dans un rythme effréné, parfois je vole,
Et en tombant dans l’eau, je regarde l’éternité.
L’expérience et la sagesse – tout est inutile,
Quand tes combinaisons sont un million.
Seul un miracle peut sauver, peut-être ta grâce,
Peut-être suis-je en train de rêver, et tu n’es qu’un songe.
Des miettes tendres issues des pépins des pommes d’Adam
Des miettes tendres issues des pépins des pommes d’Adam,
Et toi, DJ, voilà le destin qui t’échoit.
La Voie lactée enfante, du paradis comme de l’enfer,
Des champs qui s’élèvent, cramoisis comme le pavot en fleur.
À peine tournée vers la lumière, la fleur d’un rouge éclatant,
Sur ses pétales brûle l’étendard de l’amour.
Elle ignore d’où ses racines se nourrissent
Des sucs sombres et pourprés, presque noirs, de la terre.
C’est un conte,
Une illusion,
Point de peur à avoir.
Mark Twain nous l’a déjà conté dans les moindres détails.
La manne céleste rassasiera les enfants affamés d’Adam,
Tant d’années encore à marcher à travers les champs en fleurs.
Les émotions ont une texture
Les émotions ont une texture,
Les mots, une géométrie.
J’aime ces figures,
Figures d’amour, figures de langage.
Notre amour est éternel,
Malgré l’imperfection,
Car dans notre champ éthéré
Se trouvent les traces de toute l’humanité.
Et si l’on s’efforce de penser positivement,
On peut élever les vibrations
Jusqu’à la puissance divine.
Devenir des supraconducteurs
En abolissant toute résistance.
Quant à savoir que faire de la réalité,
Je l’ignore encore.
Nos réactions, nuages et rêves
Nos réactions — nuages et rêves.
Une chaîne de réactions de réactions.
Nous plongeons dans ces réactions,
réfléchissant à notre manière de répondre à ce qui nous entoure.
Nous apprenons à réagir à nos propres réactions.
Nous ne réagissons pas,
nous ne précipitons pas la pensée.
Nous observons simplement.
Lorsque nous observons les réactions aux réactions,
notre attention s’affine.
Les réactions sont comme des rêves et des nuages :
elles viennent et repartent,
et moi, je demeure.
Il faut détacher l’attention des réactions :
observer l’émotion,
la formuler en pensée,
et la laisser aller, comme rêves et nuages.
Dans le flux des pensées et des réactions,
les pensées deviennent de plus en plus légères,
les émotions de plus en plus sensibles.
Alors, nous commençons à percevoir l’observateur,
qui est en réalité l’espace même.
Nos observations sont un miroir :
nous y voyons non seulement le reflet,
mais aussi le miroir lui-même.
Nous détachons notre attention de l’extérieur
tout en gardant la vigilance,
pour y revenir plus tard.
Notre attention devient plus subtile,
plus attentive,
enrichissant notre perception.
Nous devons nous élargir, nous détendre,
purifier notre agitation.
Le problème n’est pas ce qui pénètre en nous,
mais la manière dont nous y réagissons.
Plus tôt nous réagissons aux réactions,
moins nous dépensons d’énergie.
C’est ce qu’on appelle la pleine conscience.
Et peu à peu, notre vigilance se reflète dans nos actions,
leur donnant plus d’efficacité.
Mon petit livre-apaisement
Mon petit livre-apaisement,
le feuillage, le soleil, et toi.
Les vastes étendues du ciel,
nos rêves à tous deux.
Ô ma douce barque,
mon petit navire bleu d’âme et de lumière,
tu m’emportes vers l’éternité sans impôts,
vers la liberté juridique,
vers un État sans frontières,
où il n’est point de chagrin,
où le cœur ne se serre pas
au bruit d’un coup frappé à la porte,
où les lettres de bonheur
scellées d’armoiries n’arrivent jamais.
Ici, dans les vagues de l’océan d’amour et de joie,
il est une liberté de tout,
même du drapeau de résidence.
Rien que le feuillage, le soleil… et toi.
C’est simplement un jeu
Seigneur, c’est notre terre à nous deux,
en elle vivent ta beauté et la mienne.
Je sais : c’est ton amour,
c’est ta coupe,
unique pour toi et pour moi.
Nous devons, toi et moi,
la boire jusqu’à la dernière goutte.
Ici, les âmes égarées de la nuit
préparent leur coupe avec du sang,
et que cette coupe passe
loin de toi et de moi.
Les fées des forêts rassemblent
la coupe d’avant l’aube, faite de rêves divins.
C’est simplement un jeu,
c’est ta volonté et la mienne.
Tout est trop quantique autour
Tout, autour, est trop quantique,
on y observe les signes d’un effondrement spontané.
Nous ne pouvons compter que l’un sur l’autre, mon amour,
nager dans le courant,
en nous offrant mutuellement le dos.
Il y aura assez de soleil pour tous,
même si l’on impose des taxes sur la lumière et l’air.
Nous respirerons à tour de rôle,
nous transmettant nos soupirs.
Le monde devant nous est un livre ouvert :
deux couches très fines d’un réseau atomique,
posées l’une sur l’autre,
non parfaitement alignées,
pour créer l’état d’un effet quantique fractionnaire.
Seigneur Jésus-Christ, lumière aux yeux verts
Seigneur Jésus-Christ, lumière aux yeux verts,
tu es présent partout,
seulement tu n’es pas dans les ténèbres.
La vérité est unique :
entre dans mon cœur
pour me sauver,
pour sauver le monde entier.
Ô Dieu, cette terre n’est que le commencement du ciel.
Garde-nous tout au long du jour,
et ressuscite-nous tous.
Nous, deux aventuriers
Nous sommes deux aventuriers,
des rêveurs venus des cieux,
revenus sur Terre
pour vous jouer un blues.
Et tout ce qui nous retient ici
n’est ni une chanson, ni un rêve,
ni le vent, ni le soleil,
mais seulement l’amour.
L’amour qui met le monde en mouvement,
qui soutient les nuages.
Mon amour, mon chéri,
l’amour… l’amour seul.
La maladie terrestre, névrose topologique
La maladie terrestre — une névrose topologique,
un jouet de l’effroyable existence,
la victoire de l’absurde sur la réalité.
Parmi un million de variations,
la meilleure est la tienne.
On y a accolé une échelle
pour que tu puisses t’élever.
L’univers est une machine à fabriquer des dieux,
et tout autour — des témoins venus des angles de vue les plus divers.
Tu y parviendras,
sinon, à quoi bon ce jeu ?
Et puis, tout est si beau, jusqu’à l’hystérie.
Le monde est parfait, comme un immense tremplin :
le complexe s’y révèle simple et génial.
La barbarie de la spécialisation a voilé les regards,
mais toi, philosophe,
il t’est facile d’y voir clair.
Demander à ne pas douter celui qui ne doute pas
Demander à ne pas douter
celui qui ne doute pas,
c’est l’amener à douter.
Car le doute est précisément la porte de la vérité.
La vérité, c’est ce dont on peut penser et agir
uniquement en y croyant.
Pour celui qui croit,
le temps n’est qu’un instant,
même si passe une année
ou une décennie.
Que l’année à venir devienne
l’étape ultime de l’accomplissement :
la foi véritable,
la vérité fidèle.
Pensées – vibration
Les pensées – vibration,
créant nos mondes intérieurs et extérieurs.
On pourrait contempler sans fin
la course des gouttes
sur la vitre d’automne.
Nous nous sommes dissous dans les gadgets…
Quel goût a donc la lumière blanche ?
Ici, tous sont vainqueurs,
nul n’est vaincu.
La lumière du soleil, comme une petite pièce,
s’est reflétée dans une goutte de pluie.
Le temps n’existe pas :
il n’y a que les processus
qui se déploient autour de nous.
Je peux te reconnaître
Je peux te reconnaître
par le nombre π en format binaire,
car nous ne sommes pas banals, mais universels.
Même si ta géométrie est courbée,
mon unité imaginaire te trouvera,
et nous nous unirons en un seul motif,
notre esprit idéal contemplant les vérités
dans un ordre intemporel.
Il dit que la vie est un rêve,
et que la mort est l’éveil, le commencement du chemin.
Qu’emporterons-nous avec nous ?
Rien d’autre que des sentiments, des émotions,
l’état de notre amour
L’humanité n’a pas sombré dans le désespoir
L’humanité n’a pas sombré dans le désespoir,
elle possède suffisamment d’optimisme.
Verse, s’il te plaît, une tasse de thé :
nous allons boire et nous réjouir.
Tout est créé parfaitement,
même si cela semble contradictoire.
Verse encore, s’il te plaît, du thé :
il faut passer entre Scylla et Charybde.
Le grand inquisiteur du retour éternel,
c’est l’obéissance extrême et le manque d’audace.
Verse, s’il te plaît, une tasse de thé :
nous allons créer.
L’inspiration est là.
Légère papillon de mon âme
Légère papillon de mon âme,
hier tu étais fragile comme une poupée.
Seigneur, ne prononce pas de mots magiques,
laisse-moi encore voler parmi les nuages.
Les hommes ont oublié comment dormir la nuit,
la lune les empêche de fermer l’œil.
Elle est notre mère attentive.
Ne dors pas, mon enfant,
il n’est plus temps de dormir :
le train est sorti pour rassembler les hommes.
Certains ont réussi à monter dans le dernier wagon.
Le soleil se lève,
il n’est toujours plus temps de dormir.
Le soleil est le père,
la lune est la mère.
Les scientifiques ont prouvé que les hippopotames volent
Les scientifiques ont prouvé que les hippopotames volent
lorsqu’ils passent au galop.
Moi aussi je sais voler,
mais je décolle depuis mon lit,
m’étant appuyé contre le plafond,
puis contre la fenêtre,
et enfin je prends de l’altitude.
Très pratique :
on atteint vite l’objectif fixé.
L’air frais est splendide,
les arbres, les champs, les fleurs,
les fontaines et les étangs…
Je comprends parfaitement les hippopotames.
Et les scientifiques viennent seulement de se réveiller.
Les gens sauvages…
Que dire de plus ?
Je reste fidèle à moi-même et j’observe au microscope
Je reste fidèle à moi-même et j’observe au microscope :
dans les champs subatomiques siège le Seigneur.
Il nous aime depuis toujours,
au niveau microscopique.
Les atomes sont ses troupeaux dociles
et ses guerriers intelligents.
Il nous regarde avec amour,
même si les champs fleurissent de balles traçantes.
Grâce à des dispositifs fondés sur les supraconducteurs,
on peut observer le phénomène de gravité,
pour les sujets assoiffés de vérité.
Dieu essuiera toute larme
et révélera à chacun ses cartes.
La crise est un catalyseur de croissance
dans le silence cohérent du quantique.
C’est le murmure de l’espace qui nous parle,
perfectionnant nos âmes.
Nous sommes des êtres spirituels éternels
Nous sommes des êtres spirituels éternels,
jouant aux parents, aux enfants et aux époux.
L’amour, c’est quand tu peux confier tes secrets à un ami.
Combien de vies sens-tu en toi
quand tu es heureux ?
L’amour, c’est quand je parle
avec étonnement,
avec admiration,
avec ravissement.
L’amour, c’est do ré mi,
do ré fa,
do ré sol.
L’amour, c’est quand tu as déjà tout,
Mais qu’il te faut si peu.
Vie, tu es un miroir pour le héros
Valeria Jigalinа
Le monde resserrait sa cravate
en une boucle temporelle.
Mon créateur, à partir de la poussière,
a tout recommencé.
Tu as le droit de ne pas être tolérant
envers tous les intolérants.
L’univers est un jeu des puissances supérieures.
Vie, tu es un miroir pour le héros.
Que puis-je encore faire pour toi ?
Ton reflet et moi, déjà nous sommes deux,
deux contre deux dans le jour sans fin.
S’évanouissent les ombres des cavaliers du temps,
venus des quatre dimensions, des quatre côtés.
Et le Seigneur dit :
« Va, sois heureux,
ne noue pas ta cravate en une boucle temporelle. »
La terre des merveilles sans freins
Dans le ciel bleu, des nuages blancs,
ce que l’avion a écrit là-haut…
Sois plus prudent dans tes paroles,
car je lis sur les lèvres.
Dans quel but vous a-t-on projetés ici,
embryons de rêves de tranchées ?
Un semeur, gris et ivre, erre,
mêlant dans sa main amis et ennemis.
Remplis mon verre, je t’en prie,
de ton amour sans limites,
d’un chant printanier,
de folie —
terre des merveilles sans freins.
La géométrie décrit à la fois la désintégration quantique
et la naissance de l’Univers
La géométrie décrit à la fois la désintégration quantique
et la naissance de l’Univers.
Je plonge dans tes yeux et je pense à l’éternité.
Les volumes des corps géométriques multidimensionnels
ont rempli nos étreintes.
Tu es aussi beau que Paris dans la fraîcheur du matin.
Il n’y a aucune barrière entre nous :
nous sommes un tout, yin et yang.
Quand je contemple ton ciel,
il me semble que cette profondeur est en moi.
Il n’est rien de plus beau que notre amour.
Toi et moi, en termes géométriques…
Mon bien-aimé,
mon Paris,
nos mains, nos yeux, nos lèvres,
nos baisers dans le lit.
Le cerveau humain n’est pas dans la tête
Le cerveau humain n’est pas dans la tête.
Il est porté par le vent venu de la mer Caspienne,
retombant en précipitations
sous forme d’idées délirantes
et d’actions apocalyptiques.
Jamais je n’ai vu le temps s’écouler à rebours.
Alors commande-toi donc une livre de thé
et incline la tête,
car le cerveau humain n’est pas en elle.
Et les pensées, elles, s’envolent
librement, comme bon leur semble.
L’espace n’a pas de parents
L’espace n’a pas de parents,
c’est pourquoi il les cherche partout.
Seul le Grand Souffle reste serein,
venant et s’en allant sans cesse.
Toi et moi sommes des voyageurs éternels
au milieu des flux et reflux.
Notre conte d’enfant
n’est compris que par les oiseaux et les poissons.
Pour nous, les bosquets du paradis :
nous changeons de corps,
les germes à la racine
dans l’unité ternaire.
Tu es mon père,
et je suis ta mère.
Les motifs de Turing
Les motifs de Turing,
modèles réaction-diffusion,
feu sur herbe sèche et
sauterelles en sueur.
Complexes et prévisibles,
les dessins de la paume
racontent ton passé et ton futur.
Quelles routes brûlent au napalm,
tracant l’histoire de ton pays ?
Comment voir le champ jaune
et le ciel bleu
dans les motifs de Turing,
la diffusion des cendres grises,
les taches de léopard sur la terre noire.
Univers – Bloc de l’espace quadridimensionnel
Univers – Bloc de l’espace quadridimensionnel,
une abeille dans un morceau d’ambre,
la physique marionnettique d’Einstein.
Tout est déterminé et existe toujours.
Tu dis : motifs dans le ciel, dispersion de l’eau rouge,
le rayon vert au crépuscule mène
à une dimension
où la guerre n’existe pas.
Nous sommes de la même sang,
coucher et lever de soleil sacrés.
Une tâche complexe nous attend :
profiter de la lumière des étoiles.
Éternité = une seconde,
monde quantique conscient,
version alternative de l’univers
où l’observateur est éternellement vivant.
Pourquoi le chat dort avec l’homme
Pourquoi le chat dort avec l’homme,
il dort avec l’homme,
il dort.
Il dort et ronronne,
il ronronne en dormant,
il ronronne,
il dort.
Le chat est en sécurité,
le chat n’a pas peur.
Le chat n’a pas peur de dormir avec l’homme,
de dormir,
de dormir et de ronronner,
de ronronner en dormant,
de dormir.
Chats courageux,
chats audacieux,
dormir avec l’homme,
dormir,
dormir et ronronner,
ronronner en dormant,
dormir.
L’amour réchauffe de la chaleur de la mer Méditerranée
L’amour réchauffe
de la chaleur de la mer Méditerranée.
Tant que le bien triomphe,
la simulation s’élargit.
La vie est une sainte power bank,
des bits d’esprit et de lumière,
un courant circule entre nous,
et la planète s’épanouit.
Allons, envolons-nous, toi et moi,
parmi les cordes des vagues.
Être trop sérieux maintenant,
c’est de bien mauvais ton.
Nous oublions le langage,
et les mouettes nous comprennent.
Tu te souviens, tu les nourrissais
sur le toit d’une tour.
Il manque des forêts à tous,
mais on les abat si fort
que les copeaux volent.
Nous ne pouvons pas y penser.
Nous oublions le langage.
Les jours où tous les mots s’accomplissent
Les jours où tous les mots s’accomplissent,
les jours où toutes les pensées se réalisent.
Comme ma tête est claire,
je pense positivement,
je pense en positif.
Comme il est difficile,
difficile de toujours penser en positif.
Comme ma tête est claire
d’une pensée positive.
Ma fenêtre est inondée de lumière
Ma fenêtre est inondée de lumière.
Je suis assise, je regarde au loin.
En ce moment, je gouverne les planètes.
Maintenant, maintenant, maintenant.
Dans chaque cellule de mon univers siège sur son trône l’amour.
Tout est inondé d’amour et de lumière.
C’est simplement l’amour, l’amour.
L’intuition des nombres
L’intuition des nombres,
L’intuition de l’espace.
L’été — flèche magique
Du royaume lointain.
Regarde ce ciel si bleu !
Mets tes lunettes — contemple.
Un intérêt profond,
Synonyme d’amour.
Un miracle éternel :
Que les miracles ne se produisent pas sans cesse.
L’été — flèche magique
Du royaume lointain.
Droits de l’esprit au-delà des droits du cœur
Droits de l’esprit au-delà des droits du cœur.
Au fond de chaque être, on sait sa valeur.
Chacun veut sauver son âme
Et ne pas voir sa vie s’éteindre en flamme.
Nous espérons qu’après la mort
Une vie meilleure nous attendra encore.
Pour ne pas mourir en vain,
L’espoir d’une vie future est bien sain.
Il est contre-nature de rester indifférent
Face à la perte de son être et à la menace du néant.
Sensibilité aux détails,
Étrange insensibilité à l’essentiel.
Notre monde est prêt pour la connaissance
Notre monde est prêt pour la connaissance.
Il se cache dans les bâtonnets d’une écriture,
dans les cahiers d’écolier.
Mais il demeure trompeur,
comme la lumière des étoiles
depuis longtemps éteintes,
qui brillent encore,
par grâce de lumière.
Deux, trois semaines, quarante ans,
le peuple d’Israël dans la manne blanche.
Le sable du désert, neige immaculée, —
on a soudain frappé à notre porte.
À l’envie des fugitifs et des esclaves,
le trident, sainte Trinité,
jaune et bleu, lumière blanche :
lumière de joie
et couleur de tristesse.
Quand le Soleil donne rendez-vous dans ma maison
Quand le Soleil donne rendez-vous dans ma maison,
je dis : Bienvenue !
Regardez donc qui est assis dans mon fauteuil :
c’est mon ami Pluton.
Alors, mes amis,
c’est le temps,
le moment est venu,
c’est l’heure du grand jeu.
Il fait froid,
il fait chaud,
Bienvenue.
Mon crayon est une visée
Mon crayon est une visée,
un monoculaire Sagem.
À sa pointe,
le métal s’est liquéfié.
Je me souviens, comme si c’était hier :
les yeux à demi couverts par ta paume,
tu brisais la lumière
et gouvernais le soleil.
L’amour débordait sur les places,
tu faisais tourner le monde,
invisible, muet, tapi dans les arbres et les fleurs.
Qui aurait cru…
Et pourtant toi —
comme un enfant tu pleurais
quand l’hymne s’élevait
et que le silence suspendait tout.
Quand tu tapes dans Google
Valeria Jigalina
Quand tu tapes dans Google :
« Quand il crèvera »,
aussitôt surgit Poutine.
Je ferme les yeux, je rêve :
la charogne est morte.
Les gens exultent,
tous s’appellent,
disent des bêtises,
s’échangent des félicitations,
pleurent de joie —
que dis-je,
sanglotent d’allégresse.
Des enfants portent des fleurs,
des femmes aussi,
et des hommes, avec des fleurs encore.
On offre des bonbons,
on verse du champagne.
Même les chats sont heureux,
et les chiens.
Je me suis égarée dans mon rêve,
et je pleure,
que dis-je,
j’éclate en sanglots.
Planète de lumière et de chaleur
Planète de lumière et de chaleur,
et de recharge électrique,
montagnes de béton et de verre —
mon aimé, nous jouons à cache-cache.
D’un sabre d’acier recourbé,
tu découpes les océans.
Moi, phare aux huit yeux,
je lèche les blessures de la mer.
Quelles fleurs écarlates surgissent
dans les champs de bataille,
lorsqu’un songe de l’avenir
apporte la vision de la lumière.
Le sel marin de mes larmes
se dépose sur la carapace du grand frère.
L’œil d’un papillon sauve une vie,
dans l’aile soulevée du vent.
Le carillon du réveil pour le matin
Valeria Jigalina
Le carillon du réveil pour l’aube,
afin de saisir la bonne nouvelle.
On enfile des écouteurs
qui triomphent de la mort.
Dans les alvéoles, les hommes sont enfermés,
et coule un miel d’ambre.
La lumière est alliée,
le vent prisonnier,
dans le maelström du monde.
La fin justifie les moyens :
c’est pourquoi craque dans l’ombre
la boue glacée, l’étang,
l’humidité dans la roue.
Où donc est la liberté ?
Là où la parole
se scelle dans YouTube,
comme une vache sacrée
qui crée son propre confort.
Trois cent dix mégapixels, mon œil vert diamant
Valeria Jigalina
Trois cent dix mégapixels, mon œil vert, diamant.
Rien n’étonne autant que les étoiles au-dessus des têtes
et les lois morales au-dedans de nous.
L’avenir est le sourire du chat qui s’efface dans le ciel.
Suis ta bonté,
quand commencera le jeu.
La loi morale est la demande d’un Père aimant,
qui jamais ne t’abandonnera,
dans les mégapixels de l’œil-diamant.
© Copyright: Valeria Jigalina, 2023
Luciole nocturne
Valeria Jigalina
Luciole nocturne,
et bonnet de sommeil.
Van Gogh a caché les étoiles dans ses dentelles,
guirlandes d’astres
où se posent les oiseaux du ciel.
Pour connaître les frontières,
il faut d’abord se limiter.
Le Père Noël s’est joué de nous,
ornant l’arbre des fruits de la connaissance.
La curiosité divine,
qui détruit et qui guérit,
traverse tout le chemin de l’humanité :
une fête de désobéissance.
© Copyright: Valeria Jigalina, 2023
À tous ceux qui croient en la victoire du castor
Valeria Jigalina
À tous ceux qui croient en la victoire du castor,
Faust épouse Marguerite.
Il y a une branche et l’oreille d’un âne,
le soleil suspendu à un fil d’araignée.
Comme sonne cette aube,
d’une voix pure de hobbit, d’elfe.
La lumière à peine éclaire,
et l’ombre obscurcit.
Et le Sacré-Cœur se dresse à l’horizon.
Numérisé par la lumière et les ténèbres
Valeria Jigalina
Numérisé par la lumière et les ténèbres,
le premier fut-il mot ou pensée ?
Partant, il revient à nouveau.
Triomphant de la mort, la vie renaît.
Tu ne dors pas,
je ne dors pas, mon cher.
Je compte les moutons dans la nuit,
les sauvant non par la pensée, mais par la parole.
La pensée les cherche dans le néant.
La nuit, très longue, trouvera sa résolution,
un troupeau de moutons innombrable.
La nuit, immense, oiseau noir,
et dans son œuf, l’oisillon blanc.